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Supervision ET ANALYSE des pratiques et postures professionnelles – APP

La supervision, pourquoi?

Face à la complexité du métier, chaque professionnel de l’accompagnement a besoin d’un espace de supervision.

Les superviseurs de Kix Transformation continuent à être supervisé en permanence dans leur pratique de coach professionnel.

Ils ont également au moins un espace d’«hypervision» (travail entre superviseurs sur leurs supervisions) qui leur permettent de travailler sur leur propre pratique de superviseur.

La supervision des pratiques professionnelles est réalisée par un superviseur certifié et rattaché au code international d’éthique et de déontologie des superviseurs de l’EMCC.

Supervision

La supervision est un espace réflexif individuel ou collectif mis à la disposition des professionnels de l’accompagnement dans le but de les aider à devenir la meilleure version professionnelle d’eux-même.

Publics : coachs internes ou externes ( en activité ou/et en cours de certification), mentors,  psychologue du travail, éducateurs, managers-coachs, responsables d’unités éducatives, superviseurs.

La supervision c’est …

01. Un lieu de résolution des situations problématiques rencontrées par le coach professionnel dans l’exercice de son métier

  • Faire une relecture de sa stratégie
  • Eclaircir des zones aveugles
  • Comprendre l’origine des freins dans la progression du client 
  • Valider une stratégie d’intervention
  • Identifier les effets réflexifs, les processus parallèles à l’oeuvre et voir comment les traiter 

Nota : parler de ce qui fonctionne bien et être en mesure d’analyser pourquoi ça a fonctionné fait également partie du travail de supervision.

02. Un espace de travail sur la raison d’être et sur l’identité du coach

Le coach apprendra à mieux se connaître et mieux comprendre :

  • ses spécificités
  • ce qu’il met dans la relation, dans ses interventions et ce qui peut être aidant dans ses interventions, 
  • ce qui est essentiel pour lui en termes de valeur, d’éthique et de déontologie.

03. Un lieu de travail sur la posture

04. Un espace de travail sur la déontologie, la morale et l’éthique du coach

05. Un lieu d’entrainement et d’apprentissage

A l’occasion des cas ramenés par chaque participant lors des supervisions collectives, le coach professionnel pourra participer à la mise en œuvre d’un processus individuel (coaching supervisé, par exemple), d’un processus collectif qu’il pourra remettre lui-même en œuvre chez ses propres clients (l’arbre de vie, le jardin extraordinaire, la cascade, l’étoile de mer, le sphinx, questions/hypothèses, le chuchotement d’un ami…).

Ce travail d’apprentissage se fait également par le renforcement du diagnostic, du travail phénoménologique, de l’expérimentation et de la méta-communication.


06. Un lieu de soutien psychologique et spirituel pour le supervisé

07. Un espace réflexif autour des thématiques professionnelles et sociétales

Supervision de coach

Exemples de difficultés rencontrées par le supervisé dans l’exercice de son activité, ou avec l’un de ses interlocuteurs. 

Augustin a décidé d’adopte la posture de dirigeant-coach avec ses collaborateurs. Il ne sait plus quoi faire avec une collaboratrice qui semble le manipuler et vouloir instrumentaliser la relation qui s’établit entre elle et lui. Il comprend que quelque chose doit changer mais il est fasciné, comme par un serpent. Son superviseur va l’aider à analyser la situation et à reprendre le contrôle de ses fonctions de dirigeant et de manager

Myrtille est tombée sur une personne qui, en fin de compte, n’a envie de rien. Le coaching avait été prescrit par la DRH qui voyait là une dernière chance pour cet employé.

Anne vit un conflit de loyauté entre un collaborateur et un associé qui lui font chacun confiance, mais qui ont des objectifs inconciliables.

Christophe a du mal à supporter ce jeune cadre arrogant à qui tout réussit. Ayant lui-même ramé pour arriver à son poste de directeur, il étouffe d’envie et son désir secret est que son subalterne morde la poussière.

Martha éprouve une grande jubilation à être devenue la référence de ses subalternes qui la consultent pour un oui ou pour un non. Elle se rend compte que cette relation est ne favorise pas leur autonomie et leur potentiels de progression, mais ne sait comment la faire cesser.

coaching analyser les patterns

Qu’elles soient individuelles ou collectives, nos séances de supervisions se font en co-construction, sur la base d’un savoir partagé entre le superviseur et le supervisé (coach interne, manager-coach, mentor, tuteur, psychologue du travail, assistant social …).

Idéalement celui-ci doit aussi maîtriser les mécanismes interpersonnels liés à la différence culturelle.

Maîtriser les techniques. La supervision peut concerner l’analyse des pratiques, et faire émerger les difficultés techniques rencontrées par le coach, le manager-coach, le tuteur, le mentor, l’assistant social, le psychologue du travail, … L’analyse des situations problématiques doit conduire à leur compréhension systémique, et non à une interrogation sur les limites de la pratique professionnelle : comme il est toujours bon d’apprendre des erreurs commises, la supervision a un prolongement didactique, et le superviseur peut juger judicieux de faire le point sur les concepts et sur les méthodes. Le superviseur se trouve alors placé dans une situation qui lui permet de porter un regard neutre sur les aspects formels du processus. Il ne faut pas oublier que les méthodes ne remplacent en rien la personne du coach qui demeure le principal moteur du processus.

La supervision en arrive dans certains cas à prendre la forme d’un véritable coaching visant, par exemple, à développer chez l’accompagnant la confiance en soi. Le superviseur se trouve alors en position de coach de coach.

A noter que le travail sur soi auprès d’un thérapeute est aussi supposé permettre de développer cette qualité.

Développer l’identité du manager-coach

Questionner la déontologie et l’éthique

Ces deux notions sont souvent confondues. Selon le Conseil canadien d’agrément des services de Santé, l’éthique est composée de normes de conduite moralement acceptables. Le rapport Belmont de 1978 précise : « consentement éclairé des personnes, accès au savoir de l’intervenant, respect ». Autrement dit, il s’agit de reconnaître l’autonomie des personnes et de protéger ceux qui, compte tenu de leur personnalité ou leur situation, ne peuvent être autonomes. La déontologie, quant à elle, est l’ensemble des règles régissant l’exercice du métier.

Les psychologues cliniciens, qui suivent une unité d’enseignement (25 heures de cours plus un examen) sur la déontologie en DESS ou sur l’éthique en DEA, ont une compréhension active de leurs responsabilités. Dans le cas du du coach -interne ou externe-, du manager-coach, du mentor, du tuteur, du psychologue du travail, etc. c’est le superviseur qui tient lieu de garde-fou.

Le cadre de la supervision

La supervision peut se faire sous une forme individuelle ou en groupe. Evidemment, pour qu’il y ait supervision il faut un superviseur, c’est-à-dire un regard extérieur neutre.

Il est abusif de croire ou de laisser penser que l’on peut se superviser mutuellement entre pairs, surtout en groupe, d’autant plus si ce groupe comporte un plus grand nombre de participants. Un groupe est en effet très dominateur et normatif et peut devenir un dictateur impitoyable. Ce travail entre pairs (groupes de pairs) est toutefois très utile pour comparer les pratiques, les expériences et partager les problèmes.

Une autre question fréquemment posée par les coachs débutants est celle de la fréquence des entretiens de supervision. À un extrême du spectre, certains superviseurs acceptent de voir le supervisé à la demande, tandis qu’à l’autre extrême le cadre de la supervision est très strict, en termes de fréquence, d’horaire et de durée. La réalité (les exigences des clients) fait que le respect d’un cadre est parfois difficile pour le superviseur ou le supervisé. En conséquence, le contrat entre les deux acteurs doit tenir compte de cette contrainte, mais s’efforcer de respecter une régularité temporelle et spatiale.

Le cadre de la supervision

Les qualités d’un superviseur de coach

Comme souligné plus haut, la position de superviseur demande une éthique parfaite, un sens clinique aigu, un travail sur soi-même approfondi, une expérience de l’entreprise. La maîtrise de tous les concepts et techniques du supervisé n’est pas un pré-requis. La supervision n’est pas une master class visant à améliorer une pratique. Ce n’est pas non plus une psychothérapie. Et pourtant elle peut produire un effet thérapeutique ou encore faire l’objet d’un transfère de connaissance. 

Les groupes professionnels voient souvent le superviseur comme un de leurs pairs, dont le rôle est l’analyse des pratiques par rapport aux canons de leur groupement.

Les entreprises qui ont leur propre département de coaching, de mentorat, d’assistance sociale, voient le superviseur au service de leur culture. Pourtant, l’expérience de superviseur montre que la principale qualité attendue est précisément l’indépendance par rapport au groupe d’appartenance du supervisé (établissement, société de coachs, association de psychologue, d’assistants sociaux etc.) ; cette indépendance permet de travailler sur les véritables problèmes et non sur des aspects normatifs issus de ce groupe. En second lieu intervient ce que l’accompagnant supervisé attend de son superviseur : un garant des limites, une recadrage, un regard de sage ou le partage des préoccupations.

Choisir un superviseur est donc une décision difficile qui exige une réflexion personnelle sur le sens donné au métier.

La supervision du coach d’équipe

Même s’il intervient le plus souvent en tandem, le coach d’équipe est confronté à la complexité et à la violence des projections psychologiques, des transferts et des manipulations diverses habituellement constatés dans une équipe en phase de changement. Si cette confrontation n’a pas lieu, ou se déroule sur un mode mineur, c’est sans doute que le coaching n’est pas abouti et que l’équipe a « réussi » à utiliser son coach afin de ne pas changer !

La supervision se présente sous trois formes complémentaires : des entretiens individuels entre le coach d’équipe et son superviseur, des ateliers de supervision en groupe et la présence du superviseur observant le coach d’équipe en situation opérationnelle.

La supervision du coach d’équipe

Entretiens individuels
avec son superviseur

Les entretiens individuels avec son superviseur permettent notamment au coach d’équipe de travailler sa posture face au groupe et de traiter les cas de relations difficiles avec certains équipiers. Le transfert du client sur le coach peut, par exemple, activer chez ce dernier une zone d’ombre non encore suffisamment nettoyée. Si nécessaire, le superviseur apporte aussi sa compétence commerciale pour repositionner économiquement les interventions du coach d’équipe.

Ateliers de supervision
en groupe

Les ateliers de supervision en groupe prennent soit la forme de groupes d’échanges de pratique des coachs d’équipes entre eux – chacun apportant ses propres cas qu’il soumet au feed back des autres –, soit la forme d’études de cas animés par un superviseur professionnel. Outre la remise en cause technique de la pratique de chacun et la confrontation des comportements individuels et collectifs, ces ateliers permettent de partager une situation de vie de groupe utilisée en direct pour favoriser la prise de conscience des processus internes à l’équipe et de la posture du coach d’équipe. Ce type de supervision accélère aussi la formation et la montée en puissance d’un coach d’équipe débutant. Dans ces ateliers, sont également traitées les questions déontologiques éventuelles.

Participation du superviseur
en situation

La participation du superviseur en situation opérationnelle est plus délicate à organiser. Elle nécessite notamment l’accord préalable du client. Cette forme de supervision est néanmoins indispensable pour affiner la posture du coach d’équipe à partir des observations directes du superviseur. Le contexte opérationnel est analogue à celui de la supervision par le coach d’équipe des réunions de travail habituelles de l’équipe (voir chapitre 2). Le débriefing est bien entendu réalisé en privé, en dehors de l’équipe.

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